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Ophiocoma scolopendrina

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Ophiure du platier, Ophiure de lagon

Ophiocoma scolopendrina
Description de cette image, également commentée ci-après
Ophiure des lagons à Charm el-Cheikh (Égypte).
Classification WoRMS
Règne Animalia
Embranchement Echinodermata
Sous-embr. Asterozoa
Classe Ophiuroidea
Sous-classe Myophiuroidea
Infra-classe Metophiurida
Super-ordre Ophintegrida
Ordre Ophiacanthida
Sous-ordre Ophiodermatina
Infra-ordre Gnathophiurina
Super-famille Ophiocomoidea
Famille Ophiocomidae
Sous-famille Ophiocominae
Genre Ophiocoma

Espèce

Ophiocoma scolopendrina
(Lamarck, 1816)[1]

Synonymes

  • Ophiocoma alternans von Martens, 1870
  • Ophiocoma lubrica Koehler, 1898
  • Ophiocoma molaris Lyman, 1862
  • Ophiocoma variabilis Grube, 1857
  • Ophiura scolopendrina Lamarck, 1816

L'ophiure du platier (Ophiocoma scolopendrina) est une espèce d'ophiures, de la famille des Ophiocomidae.

Description

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Comme la plupart des ophiures, l'ophiure du platier est formée d'un disque central mou et aplati autour duquel rayonnent 5 bras allongés se terminant en fine pointe, permettant une reptation rapide.

Cette ophiure est de taille moyenne (12-18 cm[2]), avec un disque central d'environ 1-2 cm, finement granulé, de coloration très variable mais généralement brun foncé, gris ou noir et souvent décoré d'un motif plus clair, parfois en forme d'étoile grossière (la coloration nocturne est généralement plus claire). Si motif il y a, celui-ci descend alors en général vers la face orale pour former des extensions en forme de V. Les boucliers radiaux sont petits, allongés et pointus, souvent plus pâles que le reste du disque. Les 5 bras effilés et aplatis sont brun foncé, généralement grossièrement annelés d'un brun plus clair ou parfois ornés de points ou cercles jaunâtres ; ils sont relativement longs (parfois jusqu'à 13 cm), grêles et cassants, portant deux écailles tentaculaires par segment[3]. De chaque côté, les bras sont densément recouverts de fins piquants disposés en peigne[4], parfois annelés. La face orale est claire, généralement blonde ou blanc sale (contrairement au blanc pur de Breviturma brevipes), jamais uniformément noire (contrairement aux autres Ophiocoma sympatriques)[5].


Habitat et répartition

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On trouve cette ophiure, très abondante quand l'habitat lui convient, dans tout l'Indo-Pacifique tropical, de la Mer Rouge à la Polynésie, et de l'Afrique du Sud au Japon[5],[6].

Son habitat de prédilection est dans les eaux peu profondes (0-5 m[4]) des lagons coralliens, là où le fond sableux est riche en morceaux de corail ou de roches sous lesquels elle peut se cacher pendant la journée, à l'abri des prédateurs. elle n'est pas rare à très faible profondeur et tout près des plages[5], dans des anfractuosités à quelques centimètres de la surface qu'elle balaie de ses bras à la recherche de particules nutritives en suspension[6].

Écologie et comportement

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Alimentation

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L'ophiure est omnivore opportuniste à tendance charognarde, pouvant manger des particules en suspension, des débris organiques, des feutrages bactériens, mais aussi des charognes ou même exercer une chasse à de petits animaux vivants[6].

Reproduction

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La reproduction est gonochorique, et mâles et femelles relâchent leurs gamètes en même temps grâce à un signal phéromonal, en pleine eau, où œufs puis larves (appelées ophiopluteus) vont évoluer parmi le plancton pendant quelques semaines avant de rejoindre le sol[6].

Références taxinomiques

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Bibliographie

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  • (en) A.M. Clark et F.W.E. Rowe, Monograph of Shallow-water Indo-West Pacific Echinoderms, Londres, Trustees of the British Museum (Natural History), , 238 p. (lire en ligne).
  • Alain Guille, Pierre Laboute et Jean-Louis Menou, Guide des étoiles de mer, oursins et autres échinodermes du lagon de Nouvelle-Calédonie, ORSTOM, , 244 p. (lire en ligne)
  • Chantal Conand, Sonia Ribes-Beaudemoulin, Florence Trentin, Thierry Mulochau et Émilie Boissin, Oursins, étoiles de mer & autres échinodermes : Biodiversité de La Réunion, La Réunion, Les éditions du Cyclone, , 168 p. (ISBN 979-10-94397-04-6).
  • (en) Maria Byrne et Timothy O'Hara, Australian echinoderms : Biology, Ecology and Evolution, CSIRO Publishing, (ISBN 978-1-4863-0763-0, lire en ligne).
  • Frédéric Ducarme, Étoiles de mer, oursins et autres échinodermes de Mayotte et sa région, Les Naturalistes de Mayotte, , 336p (ISBN 978-2-9521543-5-2).

Liens externes

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Notes et références

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  1. Catalogue of Life Checklist, consulté le 23 février 2014
  2. « Ophiocoma scolopendrina », sur Lizard Island Research Station.
  3. (en) Anne Hoggett, « Ophiocoma scolopendrina », sur lifg.australian.museum.
  4. a et b Jack Harrang, « Ophiocoma scolopendrina », sur SousLesMers.
  5. a b et c World Register of Marine Species, consulté le 31 janvier 2014
  6. a b c et d Frédéric Ducarme, Étoiles de mer, oursins et autres échinodermes de Mayotte et sa région, Les Naturalistes de Mayotte, , 336p (ISBN 978-2-9521543-5-2).